La Bretagne à vélo, par bois et par canaux
La Bretagne possède largement de quoi faire valoir aux vélo-randonneurs les charmes discrets de son arrière-pays ! À proximité immédiate de l’abbaye de Bon-Repos, le pont et l’écluse du même nom, sur le canal de Nantes à Brest. Entre Carhaix et Morlaix, la nouvelle voie verte, tronçon nord de la déjà mythique « Vélodyssée » (Roscoff/Hendaye), traverse sur près de 50 km le parc naturel régional d’Armorique.
Sur les chemins de ballast de l’Arcoat
Un important maillage de voies ferrées requalifiées irrigue déjà l’Arcoat ; la « Bretagne des bois », de paisibles et accueillantes voies vertes. D’autres chemins de traverse viennent, année après année, en renforcer la toile. Les départements d’Ille-et-Vilaine ; des Côtes-d’Armor et du Finistère n’avaient pas attendu le seuil du IIIe millénaire pour « montrer la voie » en matière de promenades ; notamment en sauvegardant les beaux restes du patrimoine ferroviaire. Dès les années 1980, ils avaient préempté près de 200 km de ces voies secondaires condamnées ; la mort dans l’âme, par la SNCF. Et décidé de les transformer, à tout le moins, en chemins de promenade cyclo-pédestre.
Ces chemins existent bel et bien aujourd’hui et ils permettent à tous les amateurs de roue libre « nature » de relier de façon agréable Saint-Méen-le-Grand (prononcer Saint-Min ; à la frontière de l’Ille-et-Vilaine) à Carhaix-Plouguer (Finistère) via la partie sud des Côtes-d’Armor. De là, les mêmes peuvent remonter vers le Finistère Nord et Morlaix. Ils auront parcouru au total plus de 150 km en « site propre » ; dans un paysage couvrant toutes les nuances du vert ; et faisant passer successivement par les localités d’importance qu’irriguait autrefois le cordon ombilical de la voie ferrée ; Merdrignac, Loudéac, Mûr-de-Bretagne, Gouarec, Rostrenen. Ajoutons à cela la « confluence » des chemins de halage voisins (canal de Nantes à Brest et Blavet, lire plus haut) ; une liaison Douarnenez-Quimper en site propre, elle aussi. Mettant la baie de Douarnenez à 18 km des rives de l’Odet.
Voies vertes du Centre Bretagne
La Voie verte Trans-armoricaine ou « Chemin du Petit Train » ; c’est 111 km en site propre (mais non bitumés) de Saint-Méen-le-Grand (12 km au nord de Mauron) à Carhaix-Plouguer (Finistère) ; via Loudéac et Mûr-de-Bretagne. Sans compter un ambitieux diverticule vers Morlaix (45 km) ; qui doit être prolongé jusqu’à Roscoff (et la Grande-Bretagne…). Tandis qu’une section sud doit rejoindre Concarneau.
En haute Bretagne/Ille-et-Vilaine
Environ 100 km de futures Voies vertes (revêtement stabilisé, mais non bitumé ; sur d’anciennes voies ferrées) sont déjà ouverts aux marcheurs et aux cyclistes. De Fougères à Antrain (31 km), de Fougères à Louvigné (19 km), de Vitré à Moutiers (20 km) ; de Guer à Messac (24 km) et de Dinard à Pleurtuit (7 km).
En projet, il y a le « raccord » entre Saint-Méen et Mauron, début de la Voie verte morbihannaise ; la liaison Ploërmel/Guer/Messac (40 km) mettant cette dernière en continuité avec l’Ille-et-Vilaine. En contrebas de Châteauneuf-du-Faou ; le pont de Pierre marque avant-dernière étape du « Nantes Brest ». Un peu plus en aval, l’« estuaire » de Châteaulin annonce déjà la rade de Brest.
La nature des voies est accessible à toutes les catégories d’utilisateurs à l’exception des rollers ; l’actuelle Trans-armoricaine « Chemin du Petit Train » a fait délibérément le choix de rester rustique. Pas de revêtement d’asphalte ici ! En Ille-et-Vilaine, les différentes sections de voies en site propre (100 km) attendent toujours ; elles, la signalétique qui leur fait défaut. Pour la sécurité, certaines sections étant relativement isolées, il sera toujours plus plaisant, et éventuellement rassurant, de les emprunter en groupe.
Le profil du parcours est plat et faux plat tout au long des parcours ; les anciennes voies ferrées ne connaissant pas, ici, de rampes notables. Pour les paysages traversés, il y a bois, bocages, forêts. Les Voies vertes bretonnes méritent largement leur qualificatif. Elles agrémentent le voyage, en plus de nombreux passages obligés par les bourgs ; villes et villages hier reliés par le rail. Le balisage est irréprochable sur l’ensemble du « Chemin du Petit Train » ; de Saint-Méen-Le-Grand à Carhaix-Plouguer. On trouve des équipements dans les villes et villages traversés uniquement.